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Marque-page
03:35
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Marque-page
Y'avait des soldats que pour de faux
Que pour épater mes copains
Des guerres où on se bat, mais pas trop
Où on se relève à la fin
Y'avait mon amoureuse, tu sais
Elle savait conduire un camion
Plein de garçons, de filles, qui s’aimaient
Et presque pas de religion
D'accord Papa, il faut qu'j'me lève
Me laver, manger, boire
Mais j'pose un marque-page à mon rêve
Et je le reprends ce soir
Y 'avait autant de couleurs
Que dans la rue, dehors
Y'avait le parfum des fleurs
Fort
D'accord Papa, il faut qu'j'me lève
Manteau, chaussures noires
Mais j'pose un marque-page à mon rêve
Y'avait des voitures sans essence
Aussi solaires que les avions
Y'avait des éoliennes immenses
Des centrales aux fleurs, ça sent bon
Y 'avait autant de couleurs
Que dans la cour, l'école
Les peaux mélangées, les fleurs
Folles
D'accord Papa, il faut qu'j'me lève
Les maths, l’histoire
Mais j'pose un marque-page à mon rêve
Ce soir, je le reprendrai vite
Dès que mes yeux se feront lourds
Et si mes nuits sont trop petites
Mon rêve deviendra le jour
Et en ressortant de mon lit
Je sais où j’en suis, hier soir
J’ai mis un marque-page à ma vie
Et je me lève en deux secondes
Papa, promis, si tes mains
Ont mis un marque-page à ton monde
Moi, je le reprends demain
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2. |
La pioche
03:54
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La pioche
On ouvre un oeil au saut du téléphone
Six heures, Apple sonne ses apôtres
On ouvre un oeil et le café ça donne
En l’avalant, la folie d’ouvrir l’autre
On se rase maquille on se savonne
On s’invente une tête pas trop moche
On sort de chez soi chaussé l’heure sonne
On se dépêche, on manie pas la pioche
On prend la pluie, les flaques plein les bottes
Le bruit, le gaz et le vent dans la face
On poinçonne, tickette, on navigote
Dix coudes dans les côtes, tout se tasse
Parfums de frais, parfums de dames frêles
Après-rasage lavande de poche
Les mains pas fraîches au cul des demoiselles
Retour surface, on manie pas la pioche
Trottoir, immeuble de verre et de glace
Ascenseur, moquette, clean
Les PC posés, placés, rien ne dépasse
Oh, ce n'est pas la mine
Et se charger des chiffres qui chiffonnent
Chauffer les écrans sur la version dèf
Chercher trois sushis pour un dej aphone
Se faire chauffer par un petit chef
On follow nos familles au bout d'un fil
L'ado qui râle ou l'ex qui s'accroche
À l'étroit dans nos costumes dociles
On se dit qu'on ne manie pas la pioche
Même étroits dans nos costumes serviles
On sait bien qu’on ne manie pas la pioche
Trottoir, retour à des sentiers sous terre
Escalator, odeurs, urine
Que reste-t-il encore de ce qui nous atterre ?
Oh, ce n'est pas la mine
Senteurs du soir, sueur des aisselles
Chemises étroites, et les robes froissées
D'autres mains sales au cul des demoiselles
Mains emmêlées, moches, moites, amassées
La bouche du métro vomit sa foule
On se faufile, la maison s’approche
Au fond d’un fauteuil on s’affale en boule
Rien ne s’affole, on manie pas la pioche
On n'est pas nettoyeuse de palace ou tourneur de boulons
On n'est pas plateau d'appel
On n'est pas livreur sur selles
On n'est pas bête à hangar à pisser au chronomètre
À charger des trottinettes ou réchauffer des nuggets
On n'est pas prof en bout de banlieue, pas urgentiste au bout de sa vie
On n'est pas flic à Pigalle avec le flingue chargé sur la table de nuit
On n’est pas cliqueuse pour que dalle sur le site de Pôle Emploi
Ou dormeur en sandales sur le quai du métro Marx-Dormoy
Alors
A-t'on le droit de dire que c'est dur, parfois ?
A-t'on le droit de dire que c'est dur ?
Non, ce n’est pas la mine…
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3. |
Pas à pas
04:02
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Pas à pas
Au début c'était un désir
Une imprudence à discuter
Suivre une ligne ou la franchir
C'était un rêve sans passé
Ça ne pouvait pas exister
Impardonnable que l'on bouge
Avant que l'heure n'ait sonné
Ou d'occuper le tapis rouge
À nos rêves le réserver
Qu'ils s'y avancent, impardonnés
Pas à pas
Il a fallu des yeux, des mains
Pour faire face et façonner
De chaque pierre du chemin
Une autre route à s'étonner
Et d'autres doutes, c'est certain
Imaginer d'autres matins
D'autres soirs et d'autres là-bas
Et se salir aussi les mains
Et se salir aussi la voix
Et se raccrocher au chemin
Pas à pas
Au début l'inimaginable
Vacances et vie pour l'ouvrier
Le blanc, le noir, à la même table
C'était des rêves à oublier
C'était que des châteaux de sable
Et c'était encore un délire
L'homme et la femme, égalité
Dans l'isoloir et le désir
Et l'arc-en-ciel et la fierté
C'était improbable avenir
Aujourd'hui c'est demi-dément
De demander d'autres demains
Préserver les mers et les vents
Et de quoi vivre pour chacun
Et de quoi dire un continent
Et de quoi vouloir en commun
Il nous faudra des yeux, des mains
D’autres soleils à saluer
D’autres soirs et d’autres matins
D’autres soleils à insulter
D’un mot, d’un rire ou d’un dessin
Et d’autres dieux à pardonner
Il faudra se salir les mains
Il faudra se salir la voix
Faudra rêver, chaque matin
Que chaque soir soit mieux que ça
Et chaque jour un peu plus loin
Pas à pas
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4. |
Que faire qu'on finira ?
03:15
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Que faire qu'on finira ?
J'ai voulu m'envoler, dévaler mille voies
Je me suis arrêté ici
J'ai voulu avaler, déflorer la vie
Comme elle s'est fanée, me voilà
Tu voulais volupté, rêves dévêtus
Soupirs, sueurs, sept ciels en vrai
J'ai promis mille heures au moins mais que veux-tu
T'as touché ma main, ce fut fait
Que faire qu'on finira bien cette fois ?
Que faire confiné avec
Que faire qu'on finira bien cette fois ?
Que faire confiné avec toi ?
Que faire qu'on finira ?
J'ai voulu faire le beau, briller mon réseau
Compter les like et pas couler
Vendu, vidé, vent debout ma vie en vidéos
Deux semaines et ça m'a saoulé
J'ai voulu cuistot, Cousteau des grands festins
Le four a fini par se taire
J'ai voulu courir abdos cardio certain
Mes baskets ont pris la poussière
Que faire qu'on finira bien cette fois ?
Que faire confiné avec toi ?
Promis, tout Proust en poche
On allait comprendre le Temps qu'on perd
(Mais de bonne heure ils se couchèrent
Sans rien faire)
Évidemment les vins qu'on voulait vider
Jusqu'au dernier verre
Nous ont vite allongés, pas fiers
(Somnifère)
On a cherché le choix, le chemin, l'espoir
Peut-être un peu gauches, ma foi
On a flanché, fâchés, laissant nos Grands Soirs
Fauchés dans les champs chaque fois
Que faire qu'on finira bien cette fois ?
Que faire confiné avec
Que faire qu'on finira bien cette fois ?
Que faire confiné ?
Que faire confiné ?
Que faire confiné avec toi ?
Que faire qu'on finira ?
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5. |
Histoire
05:00
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Histoire
Je suis le premier sourire, premier bonjour
La première idée en l'air, le « Pourquoi pas ? »
Je suis le premier soupir après deux jours
Les premiers mots pour se plaire, premiers appâts
Je suis la première poire de la première soif
De ce premier gosier sec comme charbon
Je suis le premier espoir, première gaffe
Je suis le premier échec, et à quoi bon ?
Je suis la première question, je suis la peur
Mais je suis le premier « Oui », le premier « Viens! »
Je suis le dernier bastion et la pudeur
Je suis la première nuit, ne dis plus rien
Je suis la première aurore, le premier doute
Mais je suis le premier « Merde! On verra bien...»
Je suis se revoir encore coûte que coûte
Les premières heures qui se perdent loin de ses mains
Je suis la première franchise, le premier drame
Je suis le premier secret qui a suivi
Je suis la dernière balise, dernière larme
Je suis le premier après, et je revis.
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Paul Galiana Paris, France
Auteur compositeur arrangeur chanteur guitariste. En pleine production de son prochain album, après "Marque-Page", 1er EP résolument pop en formule power trio.
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